En Turakie, on aime à porter un regard d’idiot sur le monde, pour en éclairer les failles, pour poser des questions, s’amuser avec les codes, inventer des fables absurdes ou décalées avec des images et des morceaux d’histoires vraies. Pierres carrées, ce serait peut-être l’histoire d’un jeune chevalier un brin naïf, né dans l’étable ronde. Un apprenti qui part à la découverte du monde qu’on lui a tenu secret jusque-là. Il est un peu l’huron, chevalier mal dégrossi, à tête de robinet, qui fuit un peu. Regarder à travers ses yeux tout neufs, c’est s’autoriser à s’étonner de tout. Il rencontre le concile qui lui remet ses armes de chevalier pour qu’il entame sa formation et sa quête afin de grandir et se préparer à être adoubé pour de bon. Il va s’engouffrer dans toutes les aventures qui s’offrent à lui et chaque personnage croisé sur son chemin sera l’occasion d’un nouvel apprentissage, d’une nouvelle épreuve ou d’un moment de bravoure. Joutes et aventures se succèdent, il sera notre prisme de lecture, c’est lui qu’on suit, spectateur ou participant de tout ces contes mis bout à bout. Le conteur raconte et donne forme à son récit chevaleresque, écrit à la façon d’un cadavre exquis, où la rencontre d’un personnage en inspire une autre. Dinozaurores casqués, loup féroce ou éléphant sympathique, académiciens de pacotille… nous accompagnons notre jeune jedi d’un temps méconnu, un aujourd’hui de fil de bois et de ferraille, en nous amusant de sa naïveté, à moins que ce ne soit de la nôtre ?

Petite forme mobile tout terrain

Création 2025

Tout public, à partir de 8 ans

Ecriture, jeu et mise en scène : Michel Laubu